Ingénieur à la retraite, Pougues-les-Eaux
Si je vous dis la Nièvre ?
Quand on arrive dans la zone Allier-Nièvre, on arrive dans une zone de vieille industrie, complètement morte, et de pauvreté extrême. On a l’impression que les gens qui sont restés sur place sont les pauvres des pauvres. Alors c’est peut-être lié à l’exode rural, mais surtout lié à l’industrie qui est partie, avec peut-être ses meilleurs éléments, qui ont suivi les industriels, et les petites gens sont restées sur place.
Où va la Nièvre ?
J’ai toujours une devise en tête, c’est « il n’y a pas de bon vent pour le marin qui ne sait pas où il veut aller », et tant que l’on ne saura pas où l’on veut aller, où l’on veut emmener le département, je pense qu’il n’y aura pas de bon vent. On aura toujours des politiques, qui vont de tout côté, et, je suis frappé moi, par des départements comme l’Aveyron. À l’Aveyron, vous avez des leaders politiques de droite, de gauche, mais ils mènent toujours le pays au bon endroit. Et ils y vont toujours ensemble, c’est-à-dire qu’ils se soutiennent. Ici, on a quand même un problème de vues partagées.
Pour bien vivre sur le territoire, que faut-il changer ?
Il n’y a pas plus de handicaps, aujourd’hui, qu’ailleurs. Il faut regarder ce que font les autres, c’est pas, c’est pas très difficile. Il faut toujours copier, améliorer. Je m’occupais de l’arrivée des industriels dans le secteur, des projets industriels, on était dans la Nièvre, on disait aux gens, bah ici la taxe professionnelle c’est tant, on fait du crédit-bail normal, pour les bâtiments, et puis les impôts vous les paierez normalement. Dans le cher, donc à dix kilomètres, vous construisiez un bâtiment, en crédit-bail, avec un différé de cinq ans, si on n’a pas d’avantages sur les autres, on ne fera rien de mieux, au minimum il faut être dans la même démarche concurrentielle.